Energies renouvelables : impact sur le PIB de la France
- 6 juillet 2016
Le développement des énergies dites vertes pourraient apporter 3 points en plus au PIB français d'ici 2050.
Jeudi 30 juin, l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) a diffusé les résultats de son étude prospective, consultable ici.
Conclusion : le déploiement des énergies renouvelables dans les années à venir impacterait, positivement, la croissance, l'emploi et le pouvoir d'achat des ménages français.
Pour expliquer cette tendance, l'ADEME estime que la consommation énergétique totale sera divisée par deux d'ici 2050.
Cette diminution s'explique par le coût amoindri des filières renouvelables.
En parallèle, de nouvelles solutions adaptées à la demande pourraient voir le jour. Aussi, le stockage des ressources intermittentes ne cesserait de se développer.
Les analyses de l'ADEME ont été menées à partir de trois sénarios comptatibles avec les objectifs de la loi sur la transition énergétique pour 2050 :
- une énergie française 100 % renouvelables avec l'aménagement de réseaux éoliens sur terre et en mer,
- une énergie française 100 % renouvelables mais selon une "acceptabilité modérée", c'est à dire en privilégiant le solaire en toiture et les énergies marines,
- une énergie française 80 % renouvelables et avec un complément généré par le nucléaire ou le fossile.
Selon ces variantes, le PIB se trouverait supérieur de 3,6 % à 3,9 % au niveau attendu sans aucune transition énergétique.
D'autres effets positifs de la transition énergétique
Les effets "expansionnistes" prennent le pas sur les effets "récessifs" générés par ces différents modèles énergétiques.
En témoigne, l'un des principaux indicateurs : le regain de l'activité économique du pays. Entre 830 000 et 900 000 emplois pourraient être créés et dépasseraient largement le nombre de postes perdus dans les secteurs du nucléaire, de l'automobile et des ressources fossiles. Et ce, en faveur du revenu disponible de la population française qui, avec la diminution de la facture énergétique (divisée par deux), profiterait d'environ 250 milliards d'euros en plus par an, soit 3 300 euros par habitant en moyenne.
Par ailleurs, cette mutation énergétique provoquerait une baisse variant de 68 % à 72 % des émissions de CO².