Accord de Paris : François Hollande appelle les pays signataires à la ratification
- 31 août 2016
Lundi 30 août, dans son discours pour l’édition 2016 de la Semaine des ambassadeurs, François Hollande est revenu sur la suite donnée à l’Accord de Paris.
Le président s’inquiète du processus d’entrée en vigueur du texte.
« Nous avons été capables d’avoir un Accord sur le climat. Il est maintenant très important de passer des promesses aux actes » s’est-il exprimé.
Un Accord à la peine
A ce jour, 23 pays, représentant 1,08 % des émissions de carbone mondiales, l’ont ratifié. Or, pour être effective, la ratification doit concerner au minimum 55 pays, à l’origine de 55 % des émissions mondiales.
C’est en cela que François Hollande :
- a demandé aux ambassadeurs français, postés à l’étranger, d’inciter leur pays d’accueil à la ratification,
- s’est engagé à se rendre à la COP22 pour faire le point sur les différentes initiatives nationales.
L'info en plus Laurence Tubiana a, quant à elle, précisé devant les participants à l’université d’été du MEDEF que les 55% devraient être atteints avec la ratification prochaine (soit, avant la fin de l’année) de la Chine, des USA, du Japon, de l’Inde et du Brésil. |
Le président de la République considère également qu’il est nécessaire de revoir à la hausse l’ambition de l’Accord.
Il n'a pas manqué de citer en exemple, des actions françaises :
- l'adoption de la loi sur la transition énergétique,
- l'intégration d'« un prix du carbone » dans la loi finance à venir,
- l'intention d'implanter un corridor de prix du CO2 aux européens, présenté dans le rapport Grandjean-Mestrallet-Canfin.
L’Afrique et les énergies renouvelables
« C’est une question climatique » a souligné François Hollande pour argumenter sur l’importance de développer l’accès aux pays africains à l’électricité et aux énergies renouvelables.
Le sujet sera d’ailleurs abordé le 20 septembre à New-York.
Autres sujets
François Hollande a également annoncé que la fusion entre la Caisse des dépôts et l’Agence française de développement devrait prendre fin avant 2017.
Une convention-cadre pluriannuelle va être conclue entre les deux parties afin de définir au mieux les contours de la future organisation.
Concernant le traité transatlantique - Tafta – le président s’est positionné : « La France ne pourra pas ratifier cet accord », compte tenu de la complexité des discussions en cours.